gestion des coteaux calcaires

Publié le par baptmar

Les coteaux calcaires sont des milieux remarquables d'un point de vue floristique et faunistiques. Bien souvent, ces zones sont délaissées car elles sont relativement pauvres pour la culture et difficile d'accés pour les engins agricoles. En touraine, on retrouve bon nombre de coteaux intéressants d'un point de vue botanique nottament:

vallée de l'indre: (affluents: taffonneau, échandon...)
vallée de la vienne: (affluents: manse,creuse...)

Toutefois, ces milieux à forte valeur patrimoniale sont menacés du fait de l'abandon du pâturage.

 

La végétation:

Sur ces milieux, on parle généralement de pelouses calcicoles. Il s'agit plus exactement de formations herbacées vivaces sur sol calcaire peu épais et pauvre. Ces pelouses sont exposées de manière intense aux rayons du soleil (période de sécheresse).

2 types de pelouses: 

xérobromaies: (xérophiles à brome)sols peu profonds, pentes raides, exposition sud, véritables pelouses calcicoles (pelouses primaires).
mésobromaies:(mésophiles à brome)plus hautes, jaune l'hiver avec buissons dispersés (églantiers et genévriers le genévrier commun (juniperus communis) ), sol pauvre/superficiel à enrichi/approfondi, issues d'une déforestation ancienne où dérivées de cultures abandonnées (vignes...)de type secondaires ou tertiaires.

Certaines espèces sont emblématiques sur ce type de milieu comme:


L'anémone pulsatille ( pulsatilla vulgaris )
ophrys abeille (ophrys apifera)
ophrys araignée (ophrys sphegodes)
et bien d'autres






La faune:

ces milieux abritent des populations de lepidoptères (papillons: argus bleu céleste...), reptiles (vipère péliade, couleuvre verte et jaune Hierophis viridiflavus) ...), oiseaux (huppe fasciée...)

les menaces:

-l'abandon
-reboisement
-urbanisation
-carrière
-fréquentation importante de promeneurs

les moyens de gestion

*le débroussaillage: c'est en générale, la première intervention sur le site. En effet, dans bien des cas l'abandon des pelouses calcicoles à conduit à une fermeture du couvert par les ligneux comme le genévrier commun ou encore l'eglantier. Il convient donc d'intervenir en utilisant tronçonneuses et débroussailleuses en maintenant tout de même des fourrés ( "fruticés") essentielle pour l'avifaune. Ensuite, on peut alors réfléchir à un éventuel pâturage.

*La fauche: Elle est pratiquée à l'aide d'un tracteur. IL convient d'utiliser un outil à lames au lieu d'une épareuse à fléaux en y. La fauche mécanique est utilisée seulement sur les zones plates et doit être tardive (respecter le cycle biologique des espèces).

*le pâturage: à adapter selon les conditions du site ( relief, accés, espèces à conserver, conditions climatiques...).

Pour éliminer les graminées coriaces, il peut être pratiquer au printemps et en été ou seulement en été (fin juin) pour préserver les orchidées.
Le pâturage peut être semi-intensif: concentré sur une petite parcelle avec clôture mobile que l'on déplace chaque année.
Le pâturage peut être extensif: sur la totalité du site.

Les moutons et les chévres conviennent bien au pâturage des coteaux calcaires notamment les races rustiques comme le mouton solognot. Les refus d'une espèce sont consommés par l'autre, cependant si certaines zones sont délaissées, il faudra intervenir mécaniquement (débroussaillage).
Les bovins sont déconseillés sur les zones pentues.

Publié dans aménagements

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